lundi 15 novembre 2010

Philippe Auguin, chef d'orchestre, et mon premier interviewé.


Haaalala, inutile de vous dire que j'étais toute excitée comme une puce à l'idée de rencontrer ce grand bonhomme qui se trouve être Philippe Auguin. La boule au ventre et le cœur serré était bien sûr de la partie vu le parcours impressionnant de cet homme ! Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce musicien est directeur musical de l'Opéra de Nice, de Washington et joue un petit peu partout dans le monde sauf, je cite, "en Afrique et en Alaska". Tout cela en plus de sa culture qui semble sans limite et qui a déjà eu à faire au New-York Times ou au Gate, oui forcément ça impressionne ! Mais c'est un homme plein de gentillesse qui s'est présenté à moi, drôle, et d'une simplicité déconcertante. Un excellent moment donc, en ce samedi 13 novembre en sa compagnie !




Depuis quelques semaines, Philippe Auguin, directeur musical de l'Opéra de Nice mais aussi de Washington, nous fait honneur de sa présence à Nice notamment pour le festival C'est pas Classique. Dans son agenda bien chargé il a réussi à nous accorder un peu de son temps, entre deux représentations. Entretien avec "le chef du nouveau millénaire".


Camille C. : Né à Nice, vous êtes directeur musical du Philharmonique de Nice mais vous serez également à partir de 2010/1011 celui de l'Opéra National de Washington succédant à Heinz Fricke qui l'a dirigé pendant 18 ans. N'avez vous pas trop la pression ?

Philippe Auguin : Absolument pas car c'est l'orchestre qui m'a choisi à l'unanimité et c'était la première fois depuis des années qu'il y avait de bonnes critiques. Washington a comme particularité d'avoir une bonne critique musicale, et "le crépuscule des Dieux" a été décrit par le journal comme étant la meilleure chose qu'il y ait eu depuis des années musicalement.


C. C. : Avez-vous d'autres projets pour les années à venir ?

P. A. : Je vais gérer Nice et Washington bien entendu et je vais continuer à diriger l'opéra de Vienne en plus des concerts et d'autres maisons d'opéra. Bien entendu le calendrier est déjà très plein.


C. C. : Vous avez donc été partout dans le monde et faites partie des chefs les plus demandés de votre génération. Revenir à Nice doit donc être source d'apaisement pour vous ; qu'est ce que cela vous procure, vous qui êtes niçois d'y revenir afin d'y exercer votre métier ?


P. A. : Ca fait 27 ans que je suis parti, je retrouve des visages amis avec un immense plaisir mais disons que ce n'est pas comme si j'avais travaillé à Nice, je suis partie au début de mes études et je me sentais déjà appelé par le grand large à l'époque et je suis devenu un véritable cosmopolite depuis, même s'il y a toute une partie de mon histoire je n'ai pas l'impression de revenir à Nice. J'aime m'adapter aux différentes situations, c'est une gymnastique sociale et spirituelle car tout le monde est différent.



C. C. : Et l'orchestre de Nice ? Comme le définir?

P. A : Ce qui m'a fait plaisir et qui a éveillé mon appétit de Nice : c'est l'appétit du groupe pour travailler, pour la qualité, j'ai senti qu' ils avaient envie d'être heureux dans leur métier par l'acquisition de la qualité. Faire plaisir est intimement lié à la qualité.


C. C. : Vous avez déclaré "la musique donne un sens à ma vie" dans Le Figaro, depuis quand voulez-vous faire ce métier ?


P. A. : C'était mon premier voyage au festival de Bayreuth j'avais 17 ans et j'ai pu assister au 2ème acte de Siegfried de Wagner et je me suis dit que c'était pour moi, ça a été la révélation.


C. C. : Quelle a été la réaction de vos proches quand ils l'ont appris ?


P. A. : Mes parents n'ont aucun contact avec la musique classique mais ils m'ont soutenu du mieux qu'ils ont pu, je suis parti complètement dans la musique à 22 ans après des études de droit.


C. C. : De 2002 à 2009 vous avez été nommé consul honoraire de France en Allemagne, pouvez-vous nous en dire plus quant à ce rôle durant cette période ?

P. A. : J'ai été élu par le conseil des français à l'étranger et même si j'avais beaucoup de choses à faire, je me suis dit que mon papa serait très fier donc je l'ai fait et je suis le premier de ma famille qui n'a pas du faire la guerre aux allemands. Il y a 2 manières de conduire ce travail : attendre que ça se passe comme pas mal de notables ou animer la vie de la communauté française en Bavière. Je me situe dans la deuxième catégorie. J’étais un consul honoraire extrêmement actif qui a donné beaucoup de son temps et de son énergie, je ne voulais pas le reprendre simplement de manière honorifique, j'étais donc atypique.


C. C. : Le New-York Times ou encore Le Gate de San Fransisco ont publié des éloges sur vous, affirmant notamment qu'en votre présence "l'orchestre n'a jamais aussi bien sonné" ou encore que vous êtes "un musicien de qualité supérieure". N'êtes-vous pas blasé par ces éloges journalistiques ?

P. A. : Absolument pas, je travaille beaucoup trop pour ça, et chaque jour est un nouveau jour.


C. C. : Vous avez été assistant de Herbert von Karajan et Sir Georg Solti quelle leçon avez-vous tiré de ces collaborations ?


P.A : Je ne peux pas résumer en quelques mots le contact avec les chefs d'orchestres les plus géniaux du siècle et même de l'histoire. Ce sont des gens qui m'ont choisi pour être leur élève et leur assistant et à part ce qu'on peut appeler le génie de ces gens, l'incroyable discipline de travail et le dévouement à l'œuvre en tant que telle était total et tout leur savoir, leur art était entièrement dédié à la réalisation de l'œuvre.


C. C. : Désormais directeur musical de l'ONW, vous y avez fait vos débuts en 2009 avec "le crépuscule des Dieux" de Wagner, attachez-vous une importance particulière à Wagner ?

P. A : Les opéras de Wagner ou Strauss sont extrêmement durs à diriger, ils sont tellement techniques. On vous engage quand vous les connaissez très bien. J'ai eu le bonheur qu'on me les confie à seulement 29 ans et ça s'est très bien passé heureusement. Ces compositeurs ont révélé mon amour pour la musique et je m'identifie à leurs œuvres.


C. C. : Les œuvres de Beethoven sont les plus jouées au monde, Hoffman a même déclaré à propos de la 5ème symphonie : "c'est une des œuvres les plus marquantes de l'époque". Pensez-vous que c'est toujours le cas actuellement ? Si non, quelle est l'œuvre la plus marquante selon vous de nos jours ?


P. A : Peu importe à quelle époque on se place, elle nous marque l'esprit grâce à l'immédiateté des éléments, la compréhension immédiate des éléments que Beethoven a utilisé : il y a deux intervalles et rythmes que tous le monde peut reconnaitre et mémoriser. C'est un voyage que n'importe quel auditeur peut faire. C'est un drame qui est organisé entre les thèmes. Avec cette œuvre, Beethoven nous emmène faire un voyage.


C. C. : Vous jouez 4 programmes successivement depuis deux semaines : John Williams, Strauss, Wagner, Schoenberg, Beethoven ... Comment faites-vous pour maîtriser autant de répertoires différents dans un temps aussi restreint ?


P.A. : J'ai profité du hasard du calendrier pour montrer ce que l'orchestre peut faire en très peu de temps. Et je dirai que c'est comme un acteur qui aujourd'hui jouerait Molière et demain Shakespeare, il faut être capable de changer de peau et se mettre dans la peau du compositeur et trouver le ton idiomatique qui convienne pour que Beethoven soit du Beethoven et Strauss soit du Strauss.


C. C. : Après avoir autant voyagé, découvert autant de personnes, de culture, quel est votre meilleur souvenir musical ?

P. A. : La première fois que j'ai dirigé au Métropolitan de New-York, au bout d'une heure et quart de répétition l'intendant monsieur Vol Pe m'a dit "Philippe vous pouvez vous sentir chez vous" et les musiciens m'ont dit "nous avons l'impression de travailler avec vous depuis 20 ans".

Il y a eu beaucoup d'implication dans ce projet histoire de ne pas passer pour débutante inculte, et pas mal d'appréhension, j'espère que le résultat est donc concluant ! En attendant j'ai du couper quelques passages à contre-cœur qui rendaient les réponses trop longues. En bref, une excellente rencontre, et un premier interview qui restera un merveilleux souvenir !















http://www.youtube.com/watch?v=OBFNk7D7CzI star wars par l'orchestre de Nice lors de C'est pas Classique.

Premier compte-rendu évènementiel


Samedi 30 octobre 2010, les sièges de velours qui meublaient l'Opéra de Nice étaient presque tous occupés. La salle, puis les loges, puis amphithéâtre ... Ce monument historique rempli d'histoire et d'art, est déjà plein et la représentation peut commencer. Ce jour-là, les 98 musiciens de l'Opéra de Nice était réunis afin d'y interpréter trois œuvres majeures de la musique classique sous la direction du chef d'orchestre mondialement réputé , Philippe Auguin. L'immense lustre qui dominait cette salle s'éteignait, et sous les yeux rivés du public, les musiciens commençait à s'accorder. Le concert débutait avec comme ouverture Les Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner pour enchainer avec La nuit Transfigurée de Schoenberg, compositeur habituellement plus difficile d'accès mais qui fut très apprécié. En effet, le public l'a trouvé "inhabituel, plus coulé". La célèbre 5ème symphonie de Beethoven clôturait le concert en laissant son public sous tension. Le silence s'installait un moment puis c'est avec un tonnerre d'applaudissement que le public exprima son admiration, réclamant même un bis. Philippe Auguin, pourtant habitué au succès et aux grands concerts, était apparut ému, en regardant son public l'applaudir pendant de longues minutes, la main sur le cœur. A en juger par la réaction de cet homme vivant de son art, toute la récompense d'un musicien se trouve donc dans la reconnaissance de son public. Le succès se confirmait en sortant : petits et grands ont beaucoup apprécié ce concert et tous essayait de mettre des mots sur ce qu'ils ont entendu et vu pendant deux heures. "J'ai adoré Beethoven" s'exclamait une fillette tandis qu'une spectatrice, connaisseuse de l'orchestre, a relevé un "bon niveau et de très beaux passages", trouvant également que le chef était "très sympathique, qu'il menait très bien ses musiciens." Tous ont souligné "la beauté et l'énergie incroyables présentent dans ces œuvres" et c'est pleine d'émotion qu'une spectatrice s'exclamait "ça faisait vibrer !" Pari donc réussi pour ces musiciens qui ont comme lourde tâche d'essayer de faire perdurer la musique classique dans un monde où elle pourrait perdre de sa valeur.

Evasion ...

A mon Papounet :)




S'évader … Qui ne cherche pas à s'évader? Une journée , une heure, une minute , une seconde ? Mais qui ne cherche pas celui qui lui offrira ce beau voyage ?
Moi.
Moi j’ai trouvé celui qui m’emporte, celui qui m’enivre, celui qui m’émeut et me ramène à l’état de petite fille rêveuse qui veut juste écouter et admirer. Il me rappelle que dans la vie tout est possible avec de la volonté et de l’amour. Et surtout que l’amour ce n’est pas toujours cette belle idée reçue et préconçue …
Lui il s’appelle Alain. Le plus beau prénom masculin pour moi . Lui c’est celui qui m’a donné la vie et cet amour démesuré pour la musique .
Et c’est justement lorsqu’il joue et que je l’écoute que je m’évade … Je n’sais pas moi-même où je vais mais je ne suis plus là . Je suis loin , très loin ! Dans ma tête et mon cœur il n’y a que lui et moi et la musique qui nous entoure . Je voudrais le surprendre à jouer, à être dans son monde et rester des heures à le regarder et l’écouter , me faire toute petite , inexistante … Et lorsqu’il joue en sachant que je l’écoute , cette délicieuse impression qu’il joue pour moi m’envahit , c’est meilleur que tout , j’ai envie de crier au monde entier qu’il est le meilleur et que c’est lui mon papa. Une joie immense s’empare de moi , une joie qui donne la force de faire tout et n’importe quoi et de courir vers lui . Face à lui je me sens ridiculement petite, son génie et son regard m’intimideront jusqu’à la fin de ma vie tout comme sa musique me fera éternellement frissonner et pleurer.
Un certain vingt-cinq avril deux-mille-neuf j’ai découvert un million de petites joies comme celle de m'évader de ce monde grâce à une seule et unique personne, celle de pouvoir hurler sur tous les toits « oui c’est mon papa ! » et surtout celle de sentir que l’on compte pour lui lorsqu’il nous prend dans ses bras ou nous dit « j’ai joué pour toi . »



dimanche 14 novembre 2010

« Écrire, c’est une façon de parler sans être interrompu » Jules Renard




C'est donc ici que je compte parler sans être interrompu. Ceux qui me connaissent bien savent que je suis une grande bavarde, mais c'est pas tout. Je suis une grande rêveuse et une grande curieuse et je rêve d'être journaliste. Oui moi me balader mon crayon et mon cahier à la main, aller parler à de parfaits inconnus, des personnes importantes, et j'en passe, c'est mon truc. Apprendre des autres et découvrir chaque jour de nouvelles choses, c'est ce que je voudrais faire tout au long de ma vie.
En attendant je débute, je suis étudiante, et tout ce qui se trouve ici sort de ma tête. Donc de l'indulgence, merci :).
A part cela il y a la photographie, et la musique. Avec une famille comme la mienne on dira que c'est héréditaire. J'ai des centres d'intérêts qui sont tout à fait basiques pour toute fille qui se respecte si ce n'est qu'en plus, j'adore aller à l'opéra, j'aime me promener seule pour prendre des photos en écoutant du Niel Young, je n'écoute quasiment que des vieilleries splendides ... Je pourrais continuer encore longtemps sur ce que j'aime, il y a beaucoup beaucoup trop à dire ! Je n'ai pas de bizarreries à proprement dit si ce n'est que je suis une grande peureuse. Oui entre le noir, les ascenseurs, les espaces trop petits trop fermés, les bateaux ... Et j'ai tout le temps faim. Et je dors beaucoup beaucoup parait-il. Moi j'trouve que dormir 10 heures par nuit c'est normal ! Ah oui je suis chiante aussi quand j'm'y mets ! Mais ça c'est un peu toutes les filles on va pas s'mentir. Et là j'viens de me rendre compte qu'on n'a pas du tout besoin de bien me connaitre pour savoir que chuis bavarde.